hunt or be hunted. — bien en hauteur, loin de la foule et de ses êtres ingrats, je guète bien que impatient, l'arrivé de celui ou celle qui me livrera. j'ai depuis quelque temps maintenant, l'envie de fabriquer quelques flèches explosives. depuis ma dernière chasse durant laquelle j'ai bien pris quelques coups avant d'en finir avec ma cible, j'ai clairement compris que l'explosion serait la meilleure des solutions dans certains cas. de ce fait, j'ai discrètement demandé à un ancien ami militaire de me fournir en poudre, mais bien évidemment, ça ne serait que trop facile si ce dernier venait à me la livrer en mains propre. au final, j'attends sagement cette pauvre victime qui a finit par mettre un mauvais pied dans cette vie loin d'être saine et pleine d'insécurité. un soupir m'échappe. l'impatience pourrait presque se lire dans mon regard. c'est à ce même moment que je reconnais une tête blonde perdu au milieu de cette foule. fronçant les sourcils, je regagne bien rapidement la terre ferme, quittant les toits pour me mêler au commun des mortels. glissant entre la population, capuche rabatte sur ma tête, cachant ainsi les trois quart de mon visage, je me glisse dans une ruelle moins animé. attendant le passage de plusieurs personnes, je finis par saisir le bras du jeune blondinet pour l'attirer contre moi, vérifiant que personne ne l'ai remarqué ou même suivit. « Qu'est-ce que tu fous ici ? » ne lui laissant même pas le temps de répondre, je saisis violemment son poignet, l'attirant bien rapidement à l'arrière des bâtisses avant de retirer le tissus de ma veste qui recouvrait mon visage. « Je peux savoir à quoi tu joues exactement ? T'as rien à faire par ici, tu ferais mieux de retourner chez toi avant de finir égorgé, violé ou je ne sais quoi d'autre. »

hunt or be hunted. — je relâche son poignet, observant les alentours tout en étant attentif à ses paroles. je repère alors un lieu plus discret, non loin de là. je me saisis alors de sa main et l'attire à nouveau dans un lieu un peu plus sombre, proche de quelques buissons asséchés derrière la grande bâtisse. quelques mètres à peine entre ce nouveau lieu et notre ancienne position. je me glisse bien rapidement derrière les buissons, déposant mon arc au sol avant de le rejoindre, m’asseyant sur ce mélange de terre et de sable. « Donne-moi le paquet et retourne chez toi comme un brave gosse. T'as vraiment rien à faire ici. » froid et renfermé, je reste impassible, tendant simplement la main vers lui, signifiant ainsi mon attente envers ma commande.« J'ai plus besoin d'aller à l'hosto, puis ça te regarde pas ! » je finis par me relevé, trop impatient et retire bien rapidement, voir même maladroitement son sac à dos, fouillant à l'intérieur sans aucune gène pour en sortir le paquet. je vérifie rapidement le contenue avant de tendre le sac à son propriétaire. « Dégage d'ici maintenant avant que tu sois au gout d'un des pédophiles du coin. »

hunt or be hunted. — la fatigue prenait de plus en plus le dessus sur ma personne. me rendant plus hargneux que jamais. si j'aurais continué mes visites à l'hôpital, il est clair que je ne serais pas ainsi à l'heure actuelle. cependant, j'avais clairement refusé cette chimiothérapie, dans tous les cas, il faut bien mourir un jour non ? cette chimiothérapie n'aurait fait que ralentir mon heure de départ. mon regard se pose sur le plus jeune à l'entente de ses excuses. je reste un court instant perplexe avant de l'observer attentivement. plissant légèrement les yeux, me doutant bien que quelque chose n'allait pas, je venais à fouiller les poches de mon long manteau avant d'en sortir un biscuit. je le lui tends silencieusement, évitant ainsi de répondre à ses derniers mots. lui avoir manqué ? laissez moi rire. même si c'était vraiment le cas, je m'en contre fou. ma vie n'a pas besoin d'avoir ce genre de sentiment, elle est déjà bien assez compliqué, alors à quoi bon en rajouter. « Tu n'es pas allé à l’hôpital ces dernières temps, n'est-ce pas ? » si c'était le cas, il n'aurait pas ce genre de malaise. après tout, j'étais bien placé pour le savoir, fort heureusement pour moi, contrairement à lui, je savais gérer, bien qu'à ma façon, mes crises et mes malaises multiples. je viens à porter mon attention sur le paquet, le fixant un instant avant de déposer à nouveau le regard sur le jeune blondinet. « Ta situation me regarde pas, je m'en fou d'ailleurs, mais t'aurais pas pu trouver un meilleur boulot que celui-ci ? » pas sûr qu'il soit conscient de ce qu'il fait. après tout, jouer le rôle d'un livreur n'avait rien de rassurant pour personne, sans compter que lui, il n'avait pas l'air de comprendre dans quoi il s'embarquait en optant pour ce dit travail. « Je sais si t'as conscience que tu risques de livrer des hors la loi. des tueurs et que sais-je encore. C'est pas vraiment un monde qui est fait pour toi. »

hunt or be hunted. — ceci explique cela. il n'avait donc aucun moyen de payer ses traitements d'après ce qu'il dit, ce que je comprends. non pas que cela me laisse indifférent, mais presque. j'ai plus ou moins le même problème après tout, à l'exception que moi, je me fiche pas mal de guérir, ce qui je pense ne doit pas être son cas à lui. je me met donc à le fixer longuement, détaillant son visage dans un premier temps avant de baisser mes yeux sur le reste de son corps. avouons le, il était loin d'être moche et sa présence ici n'avait rien de rassurant. bien que je me fichais royalement qu'il finisse en victime de pédophile du coin, cela me mettrait pas mal en rogne si il se faisait prendre comme un sauvage dans un des territoires où je passe le plus clair de mon temps. s'ajoute à ça, sa légère ressemblance avec mon jeune frère. « Je me fiche de savoir pourquoi tu fais ça, mais la prochaine fois, ne viens pas ici. C'est vraiment pas un endroit pour toi. » un acte de protection ? soucient qui lui arrive quelque chose ? surement. je détourne le regard puis finis par le relever, lui tendant ma main pour l'aider à faire de même. « Tu peux marcher ? Si c'est pas le cas, grimpe sur mon dos, mais dans tous les cas on peut pas rester là. » cela faisait trop longtemps que j'étais resté au même endroit et de ce fait, pour ma sécurité, il valait mieux bouger rapidement avant qu'une sorte d'alerte ne soit entendue. beaucoup serait prêt à offrir ma vie sur un plateau aux autorités contre quelques billets, ce qui me déplait fortement. je n'ai pas l'âme d'un lion en cage. je cours après la liberté, après tout, je suis déjà prisonnier d'une malade, cela me suffit. « J'ai besoin de rester dans l'ombre, donc être là ne m'aide pas vraiment. » penser à haute voix, c'est maladroit de ma part, malheureusement, le mal est fait. il me restait juste à prier qu'il ne comprenne pas le fait que je fasse parti des cibles du moment à pêcher.

hunt or be hunted. — le fixant longuement, voyant qu'il possède encore bien du mal à tenir debout, je viens machinalement mettre mes mains sur ses hanches, le maintenant contre moi. restant silencieux, j'observe les alentours. rien. aucune véritable cachette où se réfugier. sa question me vient alors aux oreilles. je baisse à nouveau les yeux vers lui. ma tête va soudainement exploser. aller chez lui ? est-ce raisonnable ? peut être que ça pourrait être dangereux pour lui ? et si c'était si loin qu'on risquait de se faire prendre ? au fond, je n'avais pas réellement le choix. soufflant longuement, je finis par glisser l'un de mes bras sous ses cuisses pour le porter dans mes bras. « J'ai pas franchement le temps de m'attarder et tu peux à peine marcher, donc non, je fais pas ça par pitié, mais pour sauver ma peau. » l'arc présent autour de mon torse n'était plus si discret qu'avant, de ce fait, j'allais devoir faire attention. retournant dans la foule calmement, le plus jeune toujours présent dans mes bras, je regarde à nouveau autour de moi, observant un instant les attitudes des uns et des autres, remarquant alors rien d'anormal. « Tu habites où exactement ? » inconsciemment, je le menais surement dans une vie peut être plus chaotique que celle qu'il pouvait avoir aujourd'hui. inconsciemment, il allait surement devenir complice de celui dont tout le monde veut voir la tête au bout d'une épée ou je ne sais quoi. inconsciemment encore, il devenait surement la première personne en qui j'avais confiance.

hunt or be hunted. — je n'avais pas vraiment le choix n'est-ce pas ? mon appartement étant bien plus éloigné que le sien d'après ce qu'il me décrit, je n'avais vraiment pas le choix. suivant alors ses dires, j'arrive bien rapidement à son domicile avant d'être repoussé par ce dernier. grimaçant légèrement, je me contente de lui suivre tout en aillant un faible gout d'amertume au fond de ma gorge. pénétrant dans son appartement tout en étant silencieux, je retire l'arc de mon torse, le gardant seulement en main avant de me diriger vers la pièce principale. ignorant complètement ses mots, restant quelque peu méfiant, je m'approche des fenêtres, observant l'extérieur avec attention. en vu de l'étage et de la façon dont est disposé cet appartement, je n'avais pas grand chose à craindre, enfin je pense. je me tourne donc et m'assois sur l'un des fauteuils présent dans la pièce. l'arc sur mes genoux, je commence à y effectuer quelques réglages peu important. « Tu ne vas plus à l'hôpital depuis quand exactement ? » je ne suis pas dupe et bien qu'être en sa compagnie ne me plaise pas tant que ça, je suis bien obligé de faire la conversation avant que l'on s'entre-tue, ou alors qu'il commence à devenir un peu trop curieux sur ma personne. après tout, il a ce visage de gosse qui demande à en savoir plus qu'il ne sait déjà. « Je sais pas ce que t'as exactement et je m'en fou, mais sache que je suis pas le genre de personne qui a pitié des autres. je suis même tout le contraire. » c'est ça, le contraire. je n'ai pas d'empathie ou de pitié pour les autres. je tue des gens. je suis payé pour ça, du moins une partie du temps, l'autre partie, c'est seulement par plaisir. quoi qu'il en soit, bien qu'il ai l'air généreux, je me redresse calmement, l'arc toujours en main et m'approche de lui. me baissant quelque peu, je me met à sa hauteur et le fixe longuement malgré la proximité de nos visages. « Tu sais pas qui je suis, ni ce que je fais, donc pourquoi tu m'aides ? Tu veux quoi exactement ? Ou plutôt, tu cherches quoi ? »

hunt or be hunted. — ce qui est ironique dans cette histoire, c'est bien nos présences à tous les deux dans un même lieu. c'est à croire que le destin avait voulu le mettre dans mes pattes pour en faire ma punition, ou ma morale. son comportement était surement tout aussi insupportable que le mien, et pourtant, ça m'amusait énormément. sa posture fière et défensive en même temps, sa gueule d'enfant et sa petite taille ne font que me faire sourire intérieurement. bien que mes lèvres affichent un sourire en coin, je m'écarte du jeune garçon à ses dernières paroles, haussant doucement les épaules, comme pour le provoquer une nouvelle fois avant de retourner prendre place sur le fauteuil que j'avais abandonné quelques minutes plus tôt. « Besoin de rien d'autre hm ? Donc c'est ça. Je suis juste là pour tes "besoins". Charmant. Je suis pas une catin, sache-le. » ne parlant pas forcément des catins qui vendent leurs corps, mais sous entendant simplement que je ne suis pas là pour satisfaire le manque d'attention de monsieur par sa famille. le sexe était loin, très loin de moi. à dire vrai, je ne pense plus à toucher le corps d'un autre depuis que l'on m'a appris m'a maladie. je ne prends plaisir que dans le meurtre, malheureusement. je relève mes yeux vers le blondinet, pensant notamment au fait que j'aurais pu le blesser. « Je sais pas ce que tu dois faire, mais je ne compte pas dormir ce soir, donc tu peux aller t'allonger, je resterai là ne t'inquiète pas. » une excuse déguisée ? surement. non pas que j'avais peur qu'il me saute dessus, mais disons que ces derniers temps, le sommeil ne faisait pas parti de mon vocabulaire, trop pris par mes chasses. « C'est un peu long six semaines sans traitement..» ironie. c'est moi qui dis ça alors que cela fait plusieurs moi que je n'ai pas rendu visite à mes médecins pour essayer de guérir cette maladie.

hunt or be hunted. — agaçant, voilà ce qu'il était. je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi chiant et insupportable, j'en viens même à me demander ce que je fou là. si monsieur est susceptible, qu'il le reste. ça ne fera pas de lui quelqu'un de meilleur, ni même mature. au final, son comportement était la raison même qui me poussait à avoir aucune relation. bien trop de déception à cause des gens d'aujourd'hui. je ne suis pas un cadeau, j'en ai conscience, mais les autres n'ont jamais rien fait de bons pour moi et ça ne changera jamais. je ne demande rien à personne, au fond, je suis surement mieux tout seul, après tout, toutes les personnes aillant fait parti de mon entourage ont fini par disparaitre, une par une. si c'était ce qu'il voulait, être enfermé dans sa chambre, qu'il y reste. pour ma part, je repousse le bol tout en me relevant, saisissant à nouveau mon arc d'une main. sans même chercher à comprendre, ou même le prévenir, je remet la capuche sur ma tête et finis par sortir de l'appartement. je n'étais ni en colère, ni même déçu. je me fichais juste de son cas, après tout, nous sommes tous pareils aujourd'hui, mais si ça, il n'est pas fichue de le comprendre tant pis pour lui. puis d'une certaine façon, il valait mieux pour lui que je ne reste pas, pour son bien et sa sécurité. loger un hors la loi, c'est pas forcément bien vu par ici. descendant bien rapidement les étages, je me retrouve dehors en quelques minutes, observant les alentours avant d’apercevoir une garde faisant parti des autorités. tout en grognant doucement, je reste discrètement présent dans l'ombre du hall de l'immeuble tout en attendant sagement le passage de ces derniers pour finalement mettre le pied dehors. ça commençait à être mauvais ici. beaucoup trop mauvais.