histoire —

« Allez bon à rien ! Tu peux le faire ! Tu sais précisément ce  qu'il faut faire ! Comment veux-tu diriger une cité entière si tu ne peux même pas faire ça ? » Hurle l'homme aux milliards de cicatrices, le petit homme regarde devant lui et il se retient de toutes ses forces de pleurer, il est recouvert de bleus mais comme ils le disent tous, les blessures ne sont que les témoins de la force ; toi tu es blessé l'autre est sûrement mort. Voila quelle genre de principes on inculte aux jeunes enfants ici, surtout ceux qui deviendront les prochains chefs. Pas de chance pour le petit homme c'est le petit-fils du chef de la cité.

« Allez putin de peureux ! Obéis ! » L'enfant tient son couteau dans sa petite main et il secoue la tête, son regard se pose sur l'homme à genoux devant lui, il ne veut pas, il refuse, comment pourrait-il ? Il jette son couteau au sol d'un air de défi et plante son regard dans cet homme si virulent qu'il déteste.  « Non ! » Hurle t-il d'une voix qui l'impressionne lui même. Il croise les bras sur son torse et tente de cacher son angoisse, son cœur bat à toute vitesse et il à l'impression que bientôt il pleurera. « Tu refuses de m’obéir ? » L'homme arque un sourcil amusé et le jeune garçon frisonne, il a seulement sept ans et pourtant il sait déjà reconnaître lorsque le destin s'acharne sur lui. Une voix féminine lui parvient, des cris même et ses poils se dressent sur ses avant-bras, non !

Une femme est poussée dans la pièce, ses poignets sont liés et ses cheveux sont tout emmêlés mais malgré ça elle reste magnifique et impressionnante ; sa tante, sa seule famille. « Cheol Su ! » Murmure t-elle dans un souffle, son regard hésitant et perdu. « Cheol Su ne fait rien mon fils ! Ne lui obéis pas ! » Elle finit à peine sa phrase que l'homme la frappe au visage, l'autre homme toujours agenouillé ne dis rien il se contente d'observer toute cette scène. Cheol Su est choqué c'est la première fois qu'on utilise sa tante comme moyen de pression sur lui et il sait déjà qu'il fera ce qu'on lui demande, si c'est pour protéger sa tante il fera tout. A sa façon.

Le petit homme plante son regard dans celui de l'homme agenouillé et il ne parvient pas à se décider, malgré lui, sa morale lui hurle de ne pas agir, de ne pas tuer. Cette petite part de conscience qu'ici chez les hasty on essaye de faire mourir dans l’œuf. Le jeune homme s'avance et reprends son couteau, d'une main peur sûre d'elle... Pourtant au dernier moment il fait volte-face et se jette sur l'homme aux cicatrices, tel un démon il lui plante son couteau dans le corps, une fois, deux fois, six fois, trente fois. Il ne s'arrête pas, jamais, tant que l'homme respire encore il refuse de s'arrêter, il occulte tout autour de lui et enfin lorsque l'homme lâche son dernier soupir, Cheol Su lâche lui son couteau. Il est couvert de sang, griffé de partout mais il n'en a cure ; on ne frappe pas sa tante.

Il n'a pas le temps de faire un pas vers elle que l'homme agenouillé se redresse et laisse un immense sourire fleurir sur son visage ; ses poignets ne sont plus attachés et il applaudit, froidement. « Bravo mon petit. Bravo One. » Cheol Su se retourne vers sa tante qui le prends dans ses bras, de chaudes larmes coulant de ses yeux qui ne voient plus rien depuis longtemps. « Cheol Su mon tout petit... Tu deviendras un grand chef. ».