Il aurait aimé pouvoir se dire que si il était dehors maintenant, c'était pour son bien, mais il n'en était plus si sûr. Il ne marchait pas depuis longtemps mais ses jambes étaient déjà fatiguées, et c'était surement à cause du fait que c'était à l'intérieur qu'il était fatigué. Dans sa tête, c'était bagdad et il n'essayait même pas de se concentrer sur son chemin, se ressaisissant à la dernière minute pour éviter un arbre planté sur la route. Il y avait une tornade de pensées qui s'agitait dans son esprit et saccageait l'ordre qu'il y mettait d'habitude, et ça le contrariait plus qu'autre chose de ne pas arriver à rester serein malgré la situation qu'il avait laissé derrière lui. Il avait fallu que son aîné ouvre la bouche pour faire un commentaire désagréable envers ses parents, soi-disant parce que ces derniers l'empêchaient de vivre sa vie librement, et shun ne pouvait pas lui reprocher de se sentir enfermé ; il avait lui aussi l'impression de vivre dans une prison, dorée certes, mais une prison quoi qu'on en dise. C'était leur père qui avait démarré au quart de tour en lui remontant les bretelles et bien sûr, son aîné ne s'était pas gêné pour lui répondre et se montrer insolent. Au milieu de tout ça, le petit prince s'était senti mal-à-l'aise, mais surtout impuissant en croisant le regard sympathique de sa mère de l'autre coté de la pièce. Comme si elle lui intimait de garder le silence et de baisser la tête et les yeux comme elle faisait. Mais il en avait marre de faire semblant, il avait eu sa dose de leçons paternels et du culot mal-placé de son frère. C'est donc sans surprise qu'il était sorti pour se dégourdir les jambes, non sans avoir envoyé auparavant un fax à celle qui saurait lui remonter le moral et le caresser dans le bon sens du poil. Lorsqu'il arriva à leur lieu de rendez-vous habituel, elle était déjà là, et c'est avec une moue triste que shun accourut près d'elle en ouvrant grand ses bras pour réclamer un câlin. « Noona ! »

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Entre deux réunions, une petite prise de bec fraternel avec son frère Da. Bin avait pris le temps de regarder ses fax. Chez elle le tri était rapide, si c'était sur de la nourriture, c'était classer rouge, soit primordial a traité, le reste, c'était bleu, cela pouvait bien attendre. Hormis la nourriture, les seuls fax qui retenaient son attention été ceux de ses protégés. Aujourd'hui c'était le petit Yi Shun qui lui envoyait un fax. Tournure presque joyeuse, plutôt anodine. La brune fronça les sourcils, quelque chose n'allait pas. Elle s'empressa de lui répondre avec sa plus belle typographie puis repartie vaquée à ses occupations. Les heures défilèrent, la demoiselle avait réglé quelques soucis portant sur la consommation plutôt élevé du mais chez les Wise et également de l'utilisation de l'eau potable parfois abusive par certains habitants. La réponse de Da Bin pour les deux cas avait été « Je vais voir avec Da Rin, mais d'ici le week-end, vous aurez une solution à votre problème » Alors que la fin d'après-midi, venez de pointait le bon de son nez, Da Bin s'étira un bon coup puis se leva en annonçant à son frère « Je vais voir Yi Shun, je reviendrai sûrement dans la soirée, ou début de nuit. Ne t'inquiète pas, j'apporte une lampe avec moi. » Celui-ci avait simplement acquis d'un signe de tête laissant sa sœur partir vers les Terres Neutres.

Le chemin était devenu une routine pour la brune, elle avait ôté ses chaussure de ville pour une bonne paire de tennis, revêtue une veste qui appartenait à son frère sans oublier la fameuse lampe torche. Ces pensées fulminaient, bien que toute l'après-midi elle n'ait pas réellement eu le temps de pensée au petit Chinois, maintenant elle ne faisait que ça. Son petit protégé vivait dans une famille meurtrie et surtout désunie et dans toute cette histoire, il y avait Shun, ce petit garçon qu'elle qualifie de petit prince. Il est bien éduqué, plutôt soumis à sa famille et reste irréprochable sous toutes les coutures vu des autres. Un vrai petit soldat au fond, même s'il refuse de l'avouer. À cette pensée, elle eut un sourire, plus tard il ferait de grande chose, elle en est certaine.

Quelques heures plus tard, la demoiselle arriva au lieu de rendez-vous. Elle prit place sur un gros rocher qui surplombait la forêt, au loin on pouvait également apercevoir un fleuve qui parcourait tranquillement les terres. La jeune femme adorait cet endroit, elle le trouvait reposant et serein. Ici il n'y avait plus d'histoire de clan, de soucis, juste l'harmonie de la nature. Une harmonie qui fut brisé par la voix fluette d'un jeune homme qui courait vers elle. Instinctivement Da Bin afficha un sourire puis se mit à rire en voyant sa mine boudeuse « Yi Shun, vient donc me voir petit bout ! » Elle répondit à l'étreinte sans attendre, mais en profita également pour lui tirer la joue gentiment. Puis en profita pour nicher sa tête dans son épaule. Alors qu'elle continuait de l'enlacer elle lui demanda « Alors, comment vas-tu ? Tu n'es pas trop fatigué, j'espère ? » Sous l'avalanche de questions, elle relâcha le jeune garçon puis vient replacer l'une de ses mèches rebelle en place d'un geste maternelle « Raconte- moi tout. Je t'écoute. » Elle tapota le rocher à côté d'elle pour lui signifiait de prendre place, elle recroquevilla ses genoux contre son torse signe qu'elle était prête à l'écouter

Il n'avait même pas essayé de lui mentir dans le fax qu'il lui avait envoyé plus tôt, parce qu'elle aurait décryptée son mensonge pour trouver le sentiment de solitude qui se cachait au-dessous. C'est pour ça qu'il aimait Da Bin autant et qu'il la considérait comme quelqu'un d'unique, parce que même si sa mère essayait de le conforter lorsque le temps n'était pas ensoleillé chez eux, elle ne comprenait pas ce qui n'allait pas. Du moins, il le lui cachait subtilement en prétextant que c'était à cause de son frère qu'il n'allait pas bien, alors que c'était aussi à cause de son père et des gens à l'école. Il se refusait à se montrer faible devant sa mère, elle qui l'avait élevée depuis son plus jeune âge pour faire de lui le petit prince qu'il était aujourd'hui. Da Bin était sa seule issue de secours, la seule à qui il pouvait confier ses troubles sans se sentir coupable d'empiéter sur les problèmes de quelqu'un d'autre. Parce que la wise était plus mature que lui et qu'elle semblait capable d'écouter ses problèmes d'une oreille attentive. Une fois dans ses bras, il fourra son petit nez contre sa veste en la serrant fort contre lui, ses sombres pensées rapidement chassées par l'odeur agréable qui provenait des vêtements de la jeune femme. Il se sentait plus à la maison dans ses bras que dans sa propre maison, c'est dire. « Tu m'avais manqué... » lui confie-t-il en essayant de ne pas rire lorsqu'elle tire sur sa joue de manière joueuse, avant de poser sa tête contre son épaule. Il avait le cœur bien plus léger malgré sa marche. « Ca va, ce n'était pas si loin de la ville. Et puis, si c'est pour te voir, je traverserais la moitié du pays ! » reprit-il énergiquement, sa joue pressée contre son épaule. Il adorait être chouchouté par ses proches et Da Bin le faisait d'une manière irréprochable, tellement semblable aux gestes tendres de sa mère lorsqu'il était encore jeune et insouciant. Lorsqu'il la relâche pour installer son bout de fesse sur le rocher à coté d'elle, il joue distraitement avec les doigts de la jeune wise, comme pour se distraire. « Est-ce que tu crois que des frères peuvent se détester ? Je sais que tu as un frère alors je voulais te poser la question avant de décider moi-même. Parce que je crois que mon frère me déteste. Pas plus tard que ce matin, il essayait de forcer mon père à lui donner le travail au port que je suis censé accomplir, tu te rends compte ! » Il ne lui arrivait pas souvent de se mettre en colère, mais ses joues étaient rouges d'humiliation en y repensant, en revoyant le regard dubitatif que son père lui avait jeté derrière son journal après les dires de son frère, comme s'il y pensait sérieusement.

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Qi Yi Shun, à chaque fois qu'elle voie ce garçon, elle n'arrive pas à le voir autrement qu'un petit bonhomme. Et aujourd'hui ne détourner pas à la règle, alors qu'il était dans ses bras. Elle sourit en entendant sa petite déclaration d'affection et lui répondit d'une voix douce « Heureusement que je te manque. Il manquerait plus que ça tient. » Elle lui ébouriffa doucement sa chevelure puis reprit « Toi aussi tu m'as manqué p'tit prince » Afin de scellé, ça, elle lui colla un léger baiser sur sa joue. Elle l'écouta tout en caressant doucement son dos, se retenant de rire. Lui, traversé la moitié du pays ? Da Bin était sûr qu'il se ferait manger par un léopard avant d'arriver chez elle. Rien que de le voir se débattre dans la nature pour faire un feu de bois lui semblait simplement impossible, mais elle le sous-estimé, elle le savait. Mais sa réaction ne se fit pas attendre « Toi, tu parles, tu aurais peur dès que la nuit serait tombée va. Puis comment monsieur ferait-il pour survivre dans la forêt plusieurs jours ? » Elle le taquinait gentiment, mais c'est vrai que si un jour il venait à faire cela, elle serait morte d'inquiétude pour lui et n'hésiterait pas une seconde à lui faire comprendre quand elle le verrait. « Tu sais bien que tu ne dois pas créé des peurs irrationnelles à ta mère de substitution ! Non, mais oh ! Fils indigne va ! » À cette phrase, elle se mit à rire tout en lui tirant doucement l'oreille.

Un court silence confortable s'installa entre eux lorsqu'il prit place sur le rocher, Da Bin le laissa jouer avec ses doigts sans rien dire, un demi-sourire aux lèvres. Elle détourna la tête quelques instants de son visage de poupon afin de profiter de cette vue merveilleuse. Elle inspira doucement puis écouta le garçon qui c'était lancer. Son visage était à nouveau focalisé sur lui ainsi que son attention. Au début, elle fut surprise, Da Bin n'arrive pas à s'imaginer un seul instant qu'entre frères ont puisse se détester, mais tout est possible bien qu'elle refuse de l'admettre. Elle se mordit légèrement la lèvre inférieure puis posa doucement sa main sur l'une de ses joues brûlantes. Elle la caressa délicatement ce visage aussi doux que du velours puis lui répondit d'une voix rassurante et douce. « Je pense que tout est possible, Yi Shun. Mais je pense surtout que la communication est rompue entre vous deux… Da Rin et moi, on est jumeaux, on a toujours été ensemble depuis le début… Mais surtout on se complète, sans lui je ne suis plus Da Bin et sans moi il n'est plus Da Rin. Tu sais, nos futurs conjoints devront savoir également vivre avec l'autre jumeau» Elle rit légèrement en imaginant déjà les scènes possibles « Mais je ne pense pas qu'il te déteste… À mon avis, j'ai l'impression qui cherche à se faire bien voir de ton père. De ne pas être vue comme un raté. Je ne pense pas qu'il fait cela contre toi, il ne doit peut-être même pas se rendre compte du mal qu'il te fait. » Elle laissa doucement sa main tombée sur les genoux de Shun et hocha doucement la tête « Au lieu de voir ça comme quelque chose de mal, pourquoi ne pas en profiter pour faire des choses que tu aimes justement ? Le business familial n'est pas t'as seule option de vie. Profite du fait que ton frère vole tes tâches pour t'épanouir. Tu que penses-en ? » Elle serra légèrement le genou du jeune homme puis détourna, son regard de nouveau vers la forêt « Regarde, tu ne trouves pas que c'est magnifique ? » Oui, l'affaire famille n'était pas une fatalité mais plus facile à dire qu'à faire. Puis il était fort probable que si elles venaient à avoir des enfants un jour qu'il reprenne son poste par la suite, au fond c'était un peu le serpent qui se mordait la queue son conseil.

Un rire joyeux coula de ses lèvres lorsqu'elle embrassa sa joue affectueusement. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas reçu une marque d'affection de ce genre. Ses parents nageaient dans l'extase lorsqu'il était né, bien sûr, mais au fur et à mesure, comme il prenait de l'âge et qu'ils se rendaient compte de sa personnalité innocente, les câlins et les caresses avaient disparus. Maintenant, c'est à peine si son père posait les yeux sur lui, plongé avec attention dans son journal du matin, et sa mère, ô sa mère, celle qui lui souriait si gentiment mais qui semblait tellement absente de la situation et la vie en elle-même. Il n'avait jamais compris ce qui se passait avec elle et il avait paniqué en constatant qu'elle changeait. Mais il n'avait rien pu faire contre la chose qui avait aspirée les étincelles d'amour dans ses yeux. Da Bin effaçait toutes ses peurs lorsqu'elle le prenait dans ses bras et le confortait de la sorte. Suite à sa taquinerie, Shun fit une moue boudeuse, les bras désormais croisés sur sa poitrine. « Je prendrais une lampe-torche avec moi, c'est la base. Et puis je mangerais les provisions que j'aurais pris au préalable, pardi. » dit-il, l'air confiant et sûr de lui. En vrai, il ne faisait que bomber le torse fièrement, parce qu'il serait bien incapable d'avoir le courage de joindre le geste à la parole. Il avait déjà bien du mal à se retrouver dans la ville lorsque la nuit tombait, alors dans des endroits inconnus et encore mieux, en pleine nature, c'était tout bonnement inimaginable pour lui. Il rit une nouvelle fois lorsqu'elle lui tira l'oreille, faisant semblant de crier de douleur pour la faire lâcher prise. Les gens les verraient interagir de la sorte, ils croiraient surement voir des frères et sœurs ensembles. Et quelques fois, Shun se surprenait à vouloir que ce soit vrai, que Da Bin et Da Rin remplace son grand-frère, l'éternel bougon et froid prince de la famille. Il pouvait déjà sentir les larmes qui lui montaient aux yeux en parlant de son aîné, parce qu'il avait toujours essayé de lui faire plaisir et d'être digne de son attention, ce pendant 19 ans en tout et pour tout de sa vie, mais il l'avait toujours ignoré et il ne comprenait pas pourquoi. Que pouvait-il bien lui manquer au goût de son frère ? La caresse des doigts de la wise sur son visage le calma quelques instants, tout juste le temps d'écouter ce qu'elle lui disait, et ce qu'il considérait être comme une bible. « J'aimerais bien faire comme si ça ne m'atteignait pas, et vaquer à d'autres tâches qui me font plaisir. Mais tu sais ce qui me fait le plus plaisir ? C'est rendre des gens comme toi, papa et maman heureux. Des fois, j'aimerais lui rendre la pareille mais...j'en suis incapable.  » avoue-t-il en reniflant bruyamment et en essuyant pas si subtilement que ça les perles transparentes à ses yeux. C'était ça d'avoir un cœur trop grand pour une seule personne. C'est vouloir faire plaisir à tout le monde tout le temps, quitte à se faire utiliser et bousculé, et garder toute la peine en soi. Ses yeux se reportent sur le paysage autour d'eux, et un sourire reprend sa place sur son visage. « Si, ça l'est. Noona...qu'est-ce que tu veux faire plus tard ? Est-ce que tu as des rêves particuliers concernant ce pays ? » Il ne lui avait jamais posé cette question auparavant, après tout.  

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Les yeux rivé vers le paysage, Da Bin se mit à réfléchir. Elle donner un conseil qu'elle serait incapable d'appliquer au fond, car si elle se projetait elle sait que ses enfants auraient un poids, celui d'être les héritiers direct d'un clan. Au fond cela revenait au problème de son protégé, avoir quelques chose sur les épaules qu'on n'a pas demandé. Devoir vivre avec ça en faisant de son mieux. Elle laissa s'échapper un long soupire de ses lèvres. Parfois elle se demande ou est passait son insouciance, celle qu'a toujours la personne à côté d'elle. Elle l'envier un peu au fond, avoir un âme encore si pure et enfantine. Shun n'a pas connut la famine, ni la détresse de voir un projet s’effondrait en quelques secondes. Shun était juste dans une famille compliqué. Une famille qui avait rompu se lien sacrée, mais Da Bin avait fait de même avec ses parents, ils sont des sly, elle une wise.

Elle avala doucement sa salive puis tendit son bras et montra à Yi Shun un point au loin « Tu penses que Dieu existe ? Tu penses qu'un jour tout ça sera finit ? » Au fond cela n'était qu'une question rhétorique, car Da Bin ne croyait plus en Dieu depuis longtemps, et elle espérait que cela se termine mais avant qu'elle meure pour pouvoir profiter d'un monde en paix. Alors qu'elle lui avait donnée une réponse plutôt bancale sur son point de vue, elle ne perdit pas un instants pour l'écouter le regard plongeait vers lui. A l'assaut des moindres signes de tristesse, qui aujourd'hui était nombreux. Elle essuya maladroitement une larme en murmurant un « shtt, pleure pas mon bébé cake » Elle passa un bras autour de ses épaules l'attirant contre elle puis posa sa tête contre la sienne. « Mais pour rendre les gens heureux, tu ne penses pas qu'il faut être heureux sois-même avant ? Si tu n'es pas heureux, les autres le ressentirons tu sais. Tu as essayé de parler à ton père de cette situation ? Ou à ton frère ? Je sais que c'est difficile pour toi, mais peut-être que si tu exprimes le fait de vouloir être actif dans la société familiale ton père te prendra plus en considération et donnerait pas si facilement tes tâches à ton aîné » De son bras qui avait entouré le jeune chinois elle se mit le caresser délicatement. Da Bin n'était pas la plus douée pour réconforté les gens, mais une chose était sûr elle était sincère. Alors qu'un léger silence s'installa entre les deux jeunes adultes, Da Bin en profita pour admiré le paysage, elle aimait cette vue imprenable, d'ici elle avait l'impression de pouvoir tout faire. Quand elle repartait elle se sentait ressourçait, prête à affronter de nouvelle épreuve.

La question de son petit prince l'étonna. Pour elle la réponse était évidente, elle releva légèrement la tête, un sourire rêveuse collée au visage « Je fais déjà ce que je veux faire plus tard. Quand j'étais plus jeune, je ne savais pas exactement ce que je voulais faire mais une chose était sûr je voulais faire bouger les choses. Aujourd'hui, je suis à la tête d'un clan avec mon jumeaux. Je ne pouvais pas rêver mieux. » Elle serra doucement Shun contre elle et poursuivit « Pour le pays ? Que la paix viennent sur ces Terres. Que les Wise remporte cette histoire débile de clan. J'aimerais pouvoir lâcher mon dernier soupire sur un sol ou tous le monde est capable de cohabité ensemble sans violence. C'est utopique, je sais, mais j'aimerais ça. Qu'on retrouve un peu de sérénité… Mais tu ne trouves pas qu'avoir ce genre de rêve à mon âge c'est un peu triste ? » Elle eu un léger rire amer imperceptible, les autres demoiselles de vingt-trois ans pense au prince charmant, à leur vie future, Da Bin elle pense au pays qui l'a accueillit « Mais je crois que sans ce rêve, je serais vide surtout. Les Wise sont ceux qui m'anime au quotidien. Je les aime et je leur souhaite que du bonheur. » Sous cette dernière parole elle ferma doucement les yeux, inspirant l'air frais que prodiguer la forêt.

Il était le mieux-placé pour savoir qu'il y avait des gens qui mourraient de faim dans le monde et d'autres qui n'avaient aucun futur quelle que soit la façon dont ils regardaient l'horizon le matin, en sortant de leur lit pour y replonger aussitôt en voyant que la vie était toujours aussi grise et monotone. Il s'appliquait toujours à ne pas se plaindre et à garder un sourire permanent aux lèvres, pour faire croire à tout le monde que tout allait bien et maintenir l'illusion que toute la famille s'employait à enjoliver au profit de leur statut social au sein de la société. Mais il y avait des jours comme ça ou il avait l'impression de ne rien pouvoir faire et de devoir baisser les bras contre quelque chose de plus fort que lui, et ça le rendait malade. Après tout, il suffirait de quelques mots pour que son aîné revienne à la raison et lui accorde enfin l'attention qu'il avait tant demandé autrefois. Mais il n'avait aucune idée de ce qu'il était censé lui dire lorsqu'il ne le regardait même pas et passait en coup de vent à la maison pour prendre quelques affaires et repartir aussi vite qu'il était venu. Son travail était important, lui avait rappelé sa mère, mais était-ce vraiment plus important que sa propre famille ? Shun pensait être capable de tout sacrifier pour quelqu'un de proche, mais son frère semblait être tout l'opposé de cette morale. Il avait le sentiment désagréable que si jamais un coup du sort d'abattait sur leur famille, son frère ne bougerait même pas le petit doigt pour leur venir en aide. Et c'était une pensée loin d'être confortable lorsque son père était lui-même trop occupé avec ses affaires et que sa mère passait le plus clair de son temps à tricoter et à siffler des airs mélancoliques devant la cheminée quelle que soit la saison. Il ne voulait pas faire l'enfant pourri-gâté comme ce que les autres disaient de lui, mais il avait besoin d'attention, il était encore jeune et il ne connaissait rien de la vie. Il avait besoin d'un modèle à suivre, de quelqu'un pour le guider et actuellement, seule Da Bin était réellement là pour remplir ce rôle auprès de lui. « Si Dieu existe, il n'aurait pas...il aurait empêché ce désastre. Mais ma mère dit que Dieu existe et qu'il n'offre de repos et de récompenses qu'à ceux qui le méritent. » articule-t-il en essayant de retenir les larmes qui continuaient de naître aux coins de ses yeux. Il avait toujours docilement écouté ce que sa mère lui disait mais il s'était surpris plus d'une fois à douter son jugement religieux. Parce que dans ce cas, à quel point fallait-il être malheureux et désespéré pour attirer l'attention de Dieu ? C'était absurde, surtout quand il voyait les gens qui mendiaient dans les rues de la ville. Selon lui, tout le monde devrait pouvoir avoir un toit au-dessus de sa tête et de quoi se nourrir suffisamment. Il but les mots de la jeune femme lorsqu'elle reprit la parole, parce que son raisonnement était logique, et le forçait à réfléchir. Tandis qu'elle le caressait tendrement pour le réconforter, il baissa la tête et joua avec une des innombrables fissures du rocher, l'air penaud. « Je n'ose pas. Papa est...intransigeant ? J'ai toujours été protégé par maman et dans mes souvenirs, papa était plus aimable avant aussi. Maintenant, ce n'est plus pareil. Maintenant, il me fait peur.  » lui confie-t-il sans relever la tête. Autrefois, il n'avait pas peur de foncer dans les genoux de son père pour essayer de le faire trébucher, ou encore de lui voler sa pipe juste pour voir son visage incrédule. Mais les années avaient passés depuis, et son père était devenu plus catégorique et renfermé, et visiblement, son frère avait suivi le mouvement. Les mots sages de la wise sur son propre clan apporta enfin un petit sourire discret aux lèvres de shun, qui la regardait parler sans l'interrompre. Il l'avouerait à quiconque lui demandait, Da Bin était son héroïne en quelque sorte. Son rêve était pur et brave, et il espérait de tout cœur qu'elle réussisse à amener son clan à la victoire, parce qu'avec des gens comme les jumeaux bae à la tête d'un pays, ce dernier était sûr et certain d'aller bien. « J'espère que tu y arriveras, noona. Et si tu as besoin d'aide, n'hésite pas à me demander ! » reprit-il en levant son bras comme pour lui montrer ses muscles, malheureusement inexistants. Il avait beau s'entraîner en sports, avec le nombre de sucreries qu'il dévorait par journée, il avait le temps de faire fondre le moindre muscle qui aurait daigné pointer le bout de son nez. « Mais c'est vrai que c'est bizarre de penser comme ça à ton âge ! Tu ne veux pas te marier avec un bel homme et avoir des enfants ? » C'était peut-être un terrain dangereux, mais il était sur sa lancée alors autant continuer. Et puis, Da Bin lui ferait comprendre s'il s'aventurait un peu trop loin.

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